GEMBLOUX
: faculté universitaire des sciences agronomiques
a.s.b.l. Valonal
Valorisations non alimentaires du colza à la ferme
Proposition de projet
Décembre 2000
M.H.
NOVAK
1 BEF = 6 FF
Introduction : objet du projet et finalité
Producteurs traditionnels de matières premières, les
agriculteurs wallons sont à la recherche d'une plu-value à leur production, et
certains souhaitent s'impliquer davantage dans les filières de transformation. Par ailleurs, ils sont aussi consommateurs de
matières premières énergétiques (biocarburants et combustibles) ainsi que
d'aliments (protéiniques et énergétiques) pour les animaux d'élevage. Ces deux demandes pourraient-elles se rencontrer ?
C'est pour répondre à cette
question que Valonal a étudié la possibilité de valoriser à la ferme les
graines de colza et les coproduits de la culture (1). La valorisation non alimentaire des
productions agricoles est semble-t-il une piste pertinente à suivre pour offrir
à l'agriculteur wallon une opportunité de diversification, notamment dans le
cadre de la jachère obligatoire.
Ce document présente les
diverses voies de transformation du colza qu'il est possible d'envisager à la ferme,
incluant la possibilité de trituration au niveau de l'exploitation agricole.
L'étude plus poussée des
diverses pistes, objet du présent projet, devrait déterminer celles qui
permettent au mieux d'atteindre la finalité suivante: procurer un revenu plus intéressant à l'agriculteur, en lui permettant de mieux valoriser
ses produits. Outre les aspects
économiques de la valorisation de l'huile produite, la trituration à la ferme
offre l'avantage d'assurer une meilleure traçabilité des aliments donné au bétail.
Le projet envisage
premièrement la mise en oeuvre et le suivi d'une unité expérimentale (unité
pilote) installée dans une exploitation bien particulière, comprenant des
dispositifs de mesures et d'analyses afin d'établir la faisabilité des opérations
dans un cadre plus large et d'élargir les recommandations à d'autres
exploitations.
A côté
de ce cas particulier, le projet vise l'étude de certaines pistes de
transformation, dans un cadre général, non directement intégrées à l'unité
pilote.
Un des intérêts de ce projet
réside en outre dans les différents liens qu'il crée, tant entre les différents
partenaires impliqués que vers d'autres projets et études en cours ou prévus
(convention Valonal, suite de la convention Chimie Végétale, projets de recherche
zootechnique).
Enfin, cette étude a pris
pour cible le colza, mais il serait également important d'étudier les
possibilités de transformation industrielle simple des autres grandes cultures
wallonnes (blé,
mais, pomme de terre, betteraves), dans le cadre d'un travail de recherche
ultérieur.
Les diverses valorisations du colza
Les pistes de
transformations retenues dans le présent projet sont :
· La production de chaleur par combustion directe des graines et pailles
de colza dans des chaudières à pailles ou poêles à grains
· La valorisation des pailles de colza comme amendement organique
(utilisation actuelle), litière et produit commercial
· La production de chaleur par combustion d'huile dans une
chaudière multi-fuel
· La production d'huile carburant pour les moteurs de tracteurs
transformés
· La production d'huile carburant pour un moteur de groupe
électrogène et production d'électricité verte
· La formulation de lubrifiants « simples »
tels que les huiles de chaîne de tronçonneuses ou de décoffrage, voire huile
comme produit d'imprégnation du bois d'extérieur
L'utilisation des tourteaux pour l'alimentation animale à
l'intérieur de l'exploitation, et pour la vente à des fabriques d'aliments pour
bétail.
Les pistes préalablement
éliminées car trop complexes pour l'échelle envisagée sont :
Ø L'estérification de l'huile
(voir encadré 1) ;
Ø Les transformations
industrielles du tourteaux (usages non alimentaires),
Ø La gazéification et la pyrolyse
des pailles;
Ø La fabrication de
biomatériaux en général.
Encadré 1
Biocarburants et agricufteurs wallons
Face à l'augmentation des
prix des produits pétroliers, le monde agricole se demande pas pourquoi ne pas
produire et utiliser le biodiesel, issus de la transestérification de l'huile
de colza, ou le bio-éthanol, provenant des betteraves ou de céréales. Cette
question s'étant posée avec acuité lors de l'élaboration de ce projet, il
semble important de justifier dès l'abord pourquoi cette piste a été écartée.
Premièrement faute de
défiscalisation, les biocarburants - biodiesel et bio-éthanol - ne sont pas
encore concurrentiels aux carburants d'origine fossile en Belgique où leur
développement n'est pas envisagé pour le moment. Sans taxes, le biodiésel
industriel revient à environ 25 BEF/litre, alors que le prix de vente du mazout
agricole est actuellement aux environs de 18 BEF/litre.
Mais surtout, dans la
filière biodiesel, les agriculteurs restent fournisseurs de matière première
sur le prix de laquelle ils n'ont pas de maîtrise. Ce prix dépend en effet des cours mondiaux ... du soja. La filière du champ au réservoir est donc
très longue (les colzas wallons récoltés en 2000 seront triturés en Allemagne
!). Une filière plus courte, avec
production d'ester à la ferme est difficilement envisageable étant donné la
complexité du processus de trans-estétification.
Par ailleurs, le bio-éthanol
ayant un rendement énergétique particulièrement bas, il n'apparaît pas comme une source énergétique renouvelable
potentiellement intéressante en Belgique.
C'est pourquoi la possibilité de valoriser la graine ou l'huile « brute
» est étudiée ici, comme pouvant être une solution plus intéressante à
l'échelle d'une ou de quelques exploitations agricoles que les biocarburants classiques.
Objectif du projet
Évaluation
technico-économique des différentes pistes de transformation des produits et
coproduits de la culture de colza à la ferme.
Partenaires du projet
Promoteur Valonal a.s.b.l.
Opérateur Faculté Universitaire des Sciences
Agronomiques de Gembloux
Soutien financier Région
Wallonne, DG de l'agriculture
Partenaires
Ferme de la Basse Installation pilote de la presse.
5363 Champion-Emptinne
Chimie générale et organique Analyses des produits et coproduits
(FUSAG, Professeur Marlier
et Jean-Paul Wathelet)
Département de Génie Rural, Essais moteurs et tests chaudières,
étude de la
(CRA Dir. J. Carré) valorisation
énergétique des pailles
Institut St Joseph à St
Hubert, Essais huile de colza comme
carburant dans un
Monsieur Hotton tracteur modifié
BELGAGRI, société wallonne
de Essais huile anti-poussière en grandeur réelle
distribution de produits de
traitement post-récolte des
céréales
Économie rurale (FUSAG, Appui pour les calculs de coûts rentabilité
et
Professeur Philippe
Lebailly) études de marché
Centre d'évaluation Appui pour les
eco-bilans d'exploitation et bilans
environnementale (FUSAG, énergétiques
Professeur Charles Debouche)
Colza, huile végétale et environnement
Les arguments environnementaux en faveur de la culture du
colza ne manquent pas :
c'est une culture « piège à nitrates
», qui permet de limiter l'érosion en hiver par la couverture qu'elle maintient
et qui, moyennant une application raisonnée de fertilisants et de produits
phytosanitaires, justifie pleinement sa place comme tête de rotation respectant
l'environnement
La substitution d'huiles végétales aux produits dérivés du
pétrole offre en outre une réduction nette de gaz à effet de serre, étant donné
que le CO2, émis lors de la combustion ou la dégradation des huiles
végétales est entièrement compensée par l'absorption de CO2, lors de
la croissance de la plante.
Les produits à base d'huile végétale offrent en plus des
qualités de biodégradabilité et de non toxicité par rapport au milieu, ce qui
limite les risques environnementaux en cas de déversement accidentel.
Enfin, les produits à base d'huiles végétales génèrent
moins de réactions cutanées et respiratoires que leurs équivalents pétroliers.
Les tourteaux dans l'alimentation animale
Dans le cadre actuel de la crise de la maladie de la «
vache folle », les mesures prises par différents pays pour limiter l'usage des
farines animales dans l'alimentation des animaux d'élevage et domestiques font
ressortir tout l'intérêt des protéines végétales. Le tourteau de colza issu de variétés « double zéro », les seules
actuellement cultivées en Belgique, offre de remarquables qualités
nutritionnelles, mais qui doivent encore faire l'objet de recherches quant à la
mise au point des rations en lien avec la présence de facteurs
anti-nutritionnels ou des produits issus de leur dégradation, présents dans le
tourteaux
Aspects réglementaires
Trois aspects méritent de se référer à la législation en
vigueur : la contractualisation dans le cadre d'une culture sur jachère, la fiscalité
sur les carburants et combustibles et l'autorisation de commercialiser un
produit anti-poussière.
En cas de culture non alimentaire sur jacchère et
afin de maintenir la perception des aides compensatoires,
l'agriculteur-producteur ne peut en même temps être le premier transformateur
de la matière pour laquelle une subvention est perçue (2). Une formule réglementaire doit donc être
trouvée afin de respecter ce point. Ensuite, il faut rester attentif au fait
que la transformation de la récolte en sous produits destinés à l'alimentation
ne peut pas procurer un bénéfice supérieur à la commercialisation de la partie
non alimentaire de la récolte.
Concernant les droits d'accises perçus sur les
carburants, ils sont également applicables aux huiles végétales, mais dans
le cadre d'activités agricoles, on pourrait en toute logique, bénéficier de
l'exonération fiscale prévue pour les carburants minéraux. Les huiles végétales qui ne sont pas des
hydrocarbures, utilisées comme combustible pour le chauffage ne
sont pas soumises à accises selon le texte de loi en vigueur (3).
Enfin, dans le cadre de cette étude pilote, il pourrait être fait appel à une exonération de tout
droit d'accise.
La vente d'huile pour une application de type
anti-poussière sur des grains doit être autorisée, qu'ils soient destinés à
l'alimentation humaine ou pour le bétail.
Selon que le produit est considéré comme additif, comme auxiliaire
technologique ou comme matière première, les contraintes seront
différentes. Le cas dans lequel se
trouve le produit concerné par cette étude est actuellement examiné par les
autorités compétentes au niveau fédéral et européen.
Description sommaire du projet
Projet pilote : mise en oeuvre d'une presse
et suivi des paramètres techniques, économiques, environnementaux.
Analyse globale des bilans techniques,
économiques, énergétiques et environnementaux des différentes pistes :
1. huile comme carburant
sur moteurs (tracteur et groupe électrogène),
2. huile comme
combustible sur chaudières,
3. huile
anti-poussière,
4. lubrifiants
(huile de chaîne de tronçonneuse, huile de décoffrage),
5. huile pour traitement
du bois, adjuvant phytosanitaire, traitement répulsif,...
6. grains et pailles
dans un poêle ou une chaudière pour le chauffage des bâtiments,
7. valorisation des
pailles de colza : fertilisation, production d'énergie, vente, litière.
8. valorisation des
tourteaux (alimentation animale interne à l'exploitation, vente, ... 1,
Synthèse des résultats dans un rapport
Pré-étude économique
Le cas de l'exploitation de Manu Lange, site retenu pour installer
l'unité pilote, est pris ici comme base de calcul de la pré-étude
économique. Entre parenthèses sont
mentionnées les variations possibles pour d'autres situations. Les feuilles de calcul en annexe permettent
de modifier très aisément tous les paramètres.
Rentabilité de la production de graines
La rentabilité de la culture
de colza est établie dans les conditions de l'exploitation envisagée où les
coûts de production se montent à 34.000 BEF/ha. 1
BEF = 6 FF
Rendement
agricole |
3500 |
Kg/ha |
3000à 5000 |
Subsides
jachère |
15.000 |
BEF/ha |
|
Vente
ou achat des graines |
6 |
BEF/kg |
de 5 à 8 |
Coûts
de production agricole |
34.000 |
BEF/ha |
34.000 à 54.000 |
Temps
de travail |
10 |
h/an/ ha |
|
Rémunération
du travail |
400 |
BEF/h |
|
Dans ces conditions, la
culture du colza permet de générer un revenu du travail de 6.000 BEF/ha ou encore de rémunérer le travail de l'agriculteur à
600 BEF/heure (voir annexe 1). Ces chiffres sont discutables, car les coûts
de production agricole peuvent s'évaluer selon plusieurs grilles. Néanmoins, nous avons préféré partir d'une
situation positive, et répartir certains coûts variables de la culture de colza
(tels qu'une partie de la fumure azotée) sur les cultures succédant à la tête de rotation.
Rentabilité de la
trituration
La presse envisagée dans
cette étude est un modèle de petite dimension pour pression à froid, capable de
fonctionner en continu. On considère une
surface de colza de 50 ha, permettant de rentabiliser au mieux la presse. Cette surface n'étant pas disponible au
niveau d'une seule exploitation, une solution collective ou commerciale doit
être choisie par l'agriculteur triturateur.
Dans les calculs, on considère qu'il transforme 15 ha de colza récoltés
sur ses terres, et qu'il achète l'équivalent de 35 ha de graines.
La presse est amortie sur 10
ans et un taux d'intérêt interne de 5% est considéré. La consommation électrique est 1.1 kWh, soit, pour un
fonctionnement de 300 jours en continu, 8.000 heures par an. Au tarif bihoraire, et hors redevance, le
coût de l'électricité est donc inférieur à 35.000 BEF/an. La main d'œuvre nécessaire serait une
intervention d'un quart d'heure par jour, pour vérifier les dispositifs de
réception de l'huile et des tourteaux.
Les coûts de maintenance sont très faibles et pourraient se limiter au
changement annuel de la vis.
Les graines devront avoir une
teneur en eau inférieur à 7 %, et cette question de séchage doit être
approfondie (modalités, coûts, ... ). La
quantité d'huile produite annuellement serait approximativement de 60.000
litres, mais varierait selon la capacité de la presse, le taux d'extraction et
le temps de fonctionnement
Surface
nécessaire |
50 |
ha |
|
Surface
cultivée |
1.5 |
ha |
0 à 50 |
Achat
presse |
200.000 |
BEF |
|
Taux
d'extraction |
30 |
% |
25 à 35 |
Capacité |
9 |
Litre d'huile/h |
6 à 12 |
28 |
Kg de grain/h |
20
à 36 |
|
Prix
de vente des tourteaux |
6 |
BEF/kg |
4 à 8 |
Entretien
de la presse |
75 |
h/an |
|
Le taux d'extraction n'a que
peu d'influence sur le prix de revient de l'huile, par contre, le rendement agricole
(et le prix d'achat des graines) ainsi que le prix de vente du tourteau pèsent
directement sur le prix de revient de l'huile.
Dans le cas envisagé ici,
une partie des besoins en graines est assumée par la récolte interne, le reste étant
acheté au prix du marché. La
trituration avec vente de l'huile et du tourteau au cours du marché, procure un
bénéfice intéressant dans la situation envisagée (bénéfice annuel de 288.000
BEF), ce qui donne un revenu du travail de plus de 3.700 BEF/heure (voir annexe
1) .
La production et la vente
d'huile apparaissent donc plus intéressantes que la vente des graines au
négociant et ce d'autant plus que des facteurs positifs se cumulent: meilleur
rendement agricole, prix de l'huile et du tourteaux élevés. Ainsi, avec un rendement de 4 500 kg, et un
tourteau valorisé à 8 BEF/kg le prix de revient de l'huile est de 1.1
BEF/litre. Valorisée à 12 BEF/litre (4), le bénéfice global atteint 800.000 BEF/an.
Rentabilité de la valorisation de l'huile comme
carburant ou combustible nécessaires aux
besoins de l'exploitation
Le pouvoir énergétique de
l'huile brute est proche de celui du gasoil.
Diverses recherches en Europe ont tenté de mettre au point des moteurs
ou des brûleurs permettant d'utiliser l'huile comme carburant et combustible.
La présente étude a évalué
en première approche la faisabilité technico-économique de ces utilisations dans le cadre de l'exploitation agricole
considérée, et en visant l'objectif fixé.
Les besoins de l'exploitation étant de 6 000 litres de mazout
routier et de 6 000 litres de mazout de chauffage,
L'autoconsommation d'huile dans les tracteurs et la chaudière ne permettrait
pas de dégager un bénéfice très élevé étant donné les faibles consommations
annuelles de cette exploitation (voir annexe 1). Des deux options, c'est malgré tout le chauffage qui semble être la plus
intéressante (bénéfice : 40.000 BEF/an), et en tout état de cause, les bénéfices augmentent
selon le niveau de prix du mazout.
Ces chiffres doivent
toutefois être approfondis et généralisés pour d'autres exploitations. On peut en effet supposer qu'une
exploitation grande consommatrice de fuel trouve dans ces pistes une
alternative intéressante.
Rentabilité de la valorisation de l'huile comme carburant
dans un groupe
électrogène pour produire de
l'électricité verte
Valoriser l'huile produite
en électricité verte ne se justifie pas pour l'installation envisagée en
supposant un prix d'achat de l'électricité de 3,2 BEF/kWh. En effet, à ce prix et avec un
investissement estimé à 200.000 BEF, le produit dégagé par la vente
d'électricité et du tourteaux permet à peine de compenser les coûts de production.
Toutefois, si le prix offert
pour l'électricité augmentait, ou si une prime était accordée et si une partie
de la chaleur dégagée par le groupe
pouvait être récupérée pour les besoins de chauffage domestique (le cinquième
pourrait suffire) ou le séchage des graines de colza, un bénéfice pourrait être
généré.
C'est de la co-génération
Rentabilité de la valorisation de la paille et des grains
comme combustible
Afin d'assurer
les besoins en chauffage de l'exploitation, il serait possible de consacrer quelques
hectares de paille et/ou de grains et de les brûler directement dans une
chaudière. Cependant, les aspects
pratiques et le gain espéré pour de faibles quantités d'énergie nécessaires,
sont à prendre en compte en investissant dans ces techniques., par ailleurs
relativement bien connues.
La faisabilité de telles
installations doit donc être précisée selon les contraintes et les besoins des
exploitations.
Conclusion de la pré-étude économique
La trituration à petite
échelle semble se justifier pour autant que l'huile et les tourteaux puissent
être valorisés à bon prix (au moins 12 BEF/litre pour l'huile et 6 BEF/kg de
tourteau), ce qui serait le cas notamment de la vente de l'huile produite comme
base pour la fabrication de lubrifiant, comme agent anti-poussière ou encore
pour des applications énergétiques telles que combustible pour chaudières
multi-fuel, carburant dans des moteurs de tracteurs, cette dernière
option apparaissant à priori plus complexe à mettre en oeuvre, et présentant un
intérêt particulier en cas d'utilisation intensive du tracteur.
Il semble, au vu de ces premières estimations, que la demande énergétique
interne d'une exploitation pourrait partiellement ou totalement être assumée
par la culture de colza, mais que la rentabilité de l'opération dépendra
fortement du volume de la demande énergétique.
L'impact sur le revenu de l'agriculteur sera d'autant plus fort que sa
consommation en fuel est grande et le prix des énergies fossiles élevé. Quant à la production d'électricité.
elle pourrait devenir une voie de transformation rentable si le prix offert
pour l'électricité augmentait
Il convient donc surtout
d'approfondir d'autres pistes de valorisation de l'huile, comme par exemple la formulation
de lubrifiants simples, d'huile anti-poussière et de produits
d'imprégnation du bois, permettant de donner une valeur ajoutée supplémentaire
au produit Un partenaire commercial montre son intérêt dans la formulation et
la distribution d'un produit anti-poussière.
L'incorporation des tourteaux
de colza dans l'alimentation du bétail présent sur la ferme permettrait de
réaliser des économies sur ce poste de dépenses. Pour des applications autres que l'engraissement de bovins, des
recherches doivent encore établir les taux d'incorporation (bétail laitier,
animaux de compagnie, ... ). La
transformation des tourteaux en un aliment complet apporterait une plus-value
aux coproduits, mais leur vente directe à un fabricant d'aliments pour bétail
reste la solution la plus simple.
Enfin, la valorisation optimale des pailles doit encore faire l'objet
d'évaluations.
Planification et budget
Frais
de personnel |
|
2 250 000 |
Ingénieur
de projet |
1 700 000 |
|
Adjoint
à l'ingénieur de projet 1/2 temps A3 |
550 000 |
|
|
|
|
Frais
d'équipement |
|
600.000 |
Presse
et matériels annexes |
400 000 |
|
Équipements
de mesure |
200 000 |
|
|
|
|
Frais
de fonctionnement |
|
1 900 000 |
Déplacements |
100 000 |
|
Analyse |
900 000 |
|
Sous-traitance
CRA |
700 000 |
|
Tests
divers |
100 000 |
|
Frais
divers (secrétariat communications, etc.) |
100 000 |
|
|
|
|
Frais
de gestion |
237 500 |
237.500 |
|
|
- |
Total |
|
4 987.500 |
Annexes
Annexe 1 : table de calcul
pour la pré étude économique
Annexe 2: influence de
quelques facteurs sur le prix de revient de l'huile et les bénéfices
annuels escomptés
Annexe 3 : quelques références
bibliographiques
Annexe
4 : utilisation de l'huile de colza et de ses co-produits
Renvoies :
1 La
promotion des produits dérivés, principalement les lubrifiants à base d'huile
de colza, font en effet déjà l'objet d'une promotion active par l'association
Valonal, qui coordonne aussi les acteurs de la filière de production du colza
jusqu'à la vente des graines au triturateur.
2 Ministère des Classes Moyennes et de
l'agriculture (DG3). 1999+.
Vademecum. Cultures non
alimentaires sur jachère. 20 p. + annexes.
3 Loi relative à la structure et aux taux des droits d'accise sur
L-s huiles minérales du 22 octobre 1997, M.B. du 20/11/1997.
4 L'
huile de colza commercialisée n'est cependant pas comparable. Issue d'un
processus d'extraction par solvant long qui implique divers produits chimiques,
elle subit ensuite divers traitements avant
la vente en tant
qu'alimentaire.