VALENERGOL
SARL
Dossier
protection de l'environnement
Utilisation
de
L'huile
de tournesol comme
CARBURANT
Mai
2001
1
-
Introduction: le quadruple défi de l'humanité
II - Historique
de l'utilisation des H.V.B.
A - Les premières
expériences
B - La doctrine officielle
française
C- Le blocage total de la
Filière H.V.B.
D - La vérité est en
marche
III Caractéristique
de l'huile de tournesol
1 - Caractéristiques
chimiques
2 - Caractéristiques
physiques de l'huile de tournesol : (ref :
VAITILINGOM)
3 - Des risques très
faibles
IV -
Intérêt économique et social
1 - Bilan
énergétique
2 - Des avantages
économiques incontestables
1 - Introduction: le quadruple
défi de l'humanité
A la fin du 20ème
siècle, l'humanité est confrontée à un quadruple défi concernant
:
1) la protection de
l'environnement et la préservation de la santé de
l'homme.
2) l'épuisement à plus ou moins
long terme des ressources non renouvelables.
3) le niveau inquiétant du
chômage et de l'exclusion dans les pays industrialisés comme les E.U. et la
France, avec pour corollaire le développement de l'insécurité et un
mécontentement grandissant des victimes.
4) des déséquilibres régionaux
graves se traduisant entre autres par des concentrations urbaines ingérables
avec pour contre partie la désertification des
campagnes.
Jamais dans
l'histoire de l'humanité des défis n'avaient été aussi difficiles à relever, à
la mesure de progrès techniques exceptionnellement rapides réalisés depuis la
première révolution industrielle du 19ème siècle. La plupart des scientifiques sont
d'accord pour reconnaître que les transformations de la nature, extrêmement
préjudiciables à l'homme, sont liées pour une grande part à l'utilisation de
sources d'énergies fossiles (charbons et hydrocarbures).
Depuis plus de deux siècles,
le monde s'est mis à consommer de plus en plus massivement des énergies fossiles
non renouvelables (charbon, puis pétrole et gaz naturel) en fonction de leur
coût de production en général plus bas que les énergies renouvelables, si l'on
ne tient pas compte du coût provoqué par les atteintes à
l'environnement.
Chaque année, le monde
consomme plus de 10 milliards de tonnes d'énergies fossiles dont les rejets
(principalement du C02) vont renforcer l'effet de
serre.
Tous les scientifiques
s'accordent d'ailleurs à reconnaître que la tendance au réchauffement de
l'atmosphère (avec les graves conséquences sur la fonte des glaciers et la
montée du niveau des océans ) est provoquée par l'émission massive de
C02. Une remontée du
niveau marin de quelques mètres aurait des conséquences incalculables pour un
grand nombre d'habitants en zone littorale.
Devant une telle situation,
un renversement de la tendance s'impose et il devient indispensable d'utiliser
tous les progrès scientifiques et technologiques pour mettre en oeuvre des
politiques de développement d'énergies renouvelables plus respectueuses de
l'environnement et permettant une meilleure qualité de
vie.
Tout le monde sait
parfaitement que l'humanité va épuiser en quelques siècles ces énergies fossiles
que la Terre avait mis quelques centaines de millions d'année à
produire.
Dès maintenant, il faut
mettre à l'ordre du jour, la réduction de leur utilisation en tant que carburant
et combustible.
En novembre 1997, la
3ème conférence mondiale sur les changements climatiques qui s'est
tenue à KYOTO (Japon) avait débouché sur un protocole d'accord prévoyant que les
pays industrialisés devaient réduire leurs émissions de gaz de 5 % en 2008 par
rapport à 1990.
Un récent rapport de la
Direction environnement de l'OCDE prévoit même une réduction de C02
de ces pays de 80 % entre 1990 et 2030.
Mais si aucune décision
concrète sérieuse n'est prise, l'Europe des Quinze, qui dépend actuellement de
l'extérieur pour 50 % de son approvisionnement en énergie, pourrait voir cette
dépendance atteindre 70 % vers l'an 2020.
Le degré de dépendance passerait par exemple de 55 % à 70 % pour le gaz naturel, de 40 % à
80 % pour le charbon et de 75% à 90% pour le pétrole. Une évolution jugée inévitable par la
Commission Européenne.
L'UE s'est par ailleurs
engagée à réduire d'ici 20 1 0 les émissions des principaux gaz à effet de serre
de 15 % par rapport au niveau de 1990.
Or, si l'UE ne prend aucune mesure spéciale de politique énergétique, les
émissions de gaz carbonique et autres gaz qui réchauffent le climat auront
augmenté de 15 % en 2010.
Dans ce contexte, le
développement d'énergies renouvelables nationales issues de l'agriculture
apparaît clairement comme une nécessité historique incontournable et
urgente. Car toutes les conditions
techniques et économiques sont remplies.
Un pays industrialisé et agricole comme la France doit donner l'exemple:
les décisions politiques indispensables doivent être
prises.
II - Historique de l'utilisation des
H.V.B.
A - Les premières
expériences
Dès 1891, Rudolph Diesel
avait pressenti que les huiles végétales brutes (H.V.B.) pourraient jouer un
très grand rôle et avait procédé à des essais sur les moteurs Diesel dont il
était l'inventeur.
A l'exposition Universelle
de 1900 à Paris, la société OTTO avait présenté un moteur qui fonctionnait à
l'huile d'arachide pour satisfaire au souhait du gouvernement français. Diesel était encore intervenu, avait
complété et enrichi ces expériences.
Celles-ci se sont
multipliées ensuite, et dès 1925, la Marine Nationale chargea l'ingénieur en
chef du Génie Maritime d'étudier la possibilité de faire appel aux huiles
d'arachide, de ricin, de palme, et de karité pour les moteurs lents de la Marine
Nationale.
La deuxième Guerre Mondiale
amena un développement de cette utilisation dans les colonies françaises très
difficilement approvisionnées en hydrocarbures.
Le port d'Abidjan utilisait
alors l'huile de palme pour ses moteurs, mais l'année française pour relier
Alger à Dakar faisait appel à
l'huile d'arachide ainsi que tous les autobus de Dakar.
Des recherches se sont
poursuivies surtout jusqu'en 1952 dans les laboratoires spécialisés français (en
particulier l'UTAC), mais le développement de l'extraction pétrolière, le coût
très bas du pétrole et les décisions politiques anéantirent temporairement cette
filière d'énergie renouvelable.
Tous les bureaux d'études
travaillèrent alors pour adapter les moteurs aux hydrocarbures qui apparaissent
comme les carburants de l'avenir, à une époque où les autorités ne se
préoccupaient pas encore tellement de la protection de
l'environnement.
Durant tout le
20ème siècle, la place des hydrocarbures n'a cessé de croître à la
fois pour des raisons d'efficacité et de coût, car jusqu'au premier choc
pétrolier de 1973 le prix du baril de pétrole payé aux pays producteurs était
resté stable et dérisoire : 3 dollars le baril (159
litres).
Les expériences
d'utilisation d'HVB sont donc restées longtemps limitées et marginales, mais
dans le dernier quart du 20ème siècle, elles se sont multipliées en
Europe, surtout en Allemagne mais également en France.
B - La doctrine officielle
française
Les graves atteintes portées
à l'environnement et la pression de l'opinion publique ont obligé les
gouvernements français à prendre des initiatives et Raymond
Levy était chargé de faire une étude, présenter un rapport officiel sur
les biocarburants.
Ce document remis en 1993
est extrêmement clair :
1) « l'utilisation directe de
l'huile... soulève des problèmes techniques (encrassement voire dépôts durs dans
les cylindres, détérioration de la qualité des lubrifiants) qui restent à résoudre
».
2) « L'utilisation d'huile ou
d'éthanol en fort pourcentage passe nécessairement par la mise au point de
moteurs spéciaux... »
Ces conclusions jouent un
rôle excessivement important car elles orientent encore toute la politique
française en matière de biocarburants, en particulier en privilégiant les esters
commercialisés sous forme de diester.
Sur cette base là, les
différents gouvernements ont mis en place une filière de biocarburants complexe,
coûteuse, non compétitive, difficile à mettre en oeuvre, nécessitant un fort
investissement en capital, d'où totalement contrôlable et contrôlée par les
groupes pétroliers.
L'illustration de cette
politique est parfaitement visible dans le communiqué de presse du Ministre de
l'Agriculture Jean Glavany du 9 septembre 2000.
C- Le blocage total de la Filière
H.V.B.
En France, la filière HVB a
été soutenue par le CIRAD sous l'impulsion de G. VAITILINGOM qui a
équipé dès 1994 plusieurs véhicules, AGRA 2000 et la Chambre d'Agriculture de
Picardie, A.E.V. et la Chambre d'Agriculture de Haute Garonne grâce à l'action
de J. Lambert.
En 1996, la création de la
Sarl Valénergol permettait de donner un coups de fouet à la trituration de
tournesol utilisable pour la carburation et un très grand nombre d'unités de
production se sont développés en France à son
exemple.
Malheureusement, toutes les
démarches entreprises auprès des différents ministères n'ont jamais abouti
malgré de multiples efforts.
Valénergol n'a obtenu que deux véritables réponses écrites
:
1) Celle de J.P.
Gaouyer du 7 juillet 1998 dans le cadre du concours AGRICE 98 qui
justifie le rejet de notre projet par le fait que notre programme était trop
ambitieux puisqu'il comportait l'étude du fonctionnement de véhicules avec du
tournesol carburant et du tournesol lubrifiant ! Rappelons pour mémoire ici que
le rapport Lévy considérait que le tournesol carburant détériorait le tournesol
lubrifiant !
Pourquoi
donc refuser l'expérimentation ?
2)
Celles des douanes du 27 mai 1998 pour notification d'infraction et du 14
février 2001 amorçant des poursuites devant le tribunal de police d'Agen pour le
20 septembre 2001 pour non acquittement de la T.I.P.P.
A la lecture de ces quelques
informations il est clair que « le lobby des pétroliers
oppose une forte résistance » suivant l'expression du député Bastiani de
Haute Garonne en 1998.
En fait, la filière
biocarburants et l'administration sont entièrement contrôlées par les groupes
pétroliers qui utilisent tous les moyens à leur disposition pour défendre leurs
intérêts. Car il est bien évident
que l'huile de tournesol n'a rien à voir avec un produit pétrolier et que dans
le code des douanes, elle ne fait pas partie des marchandises taxées. Si l'administration des douanes n'était
pas au service des groupes pétroliers, jamais elle ne poursuivrait des citoyens
soucieux de protéger l'environnement par l'intermédiaire d'interprétations
abusives.
En réalité, toute la filière
HVB est condamnée temporairement grâce à plusieurs manœuvres
criminelles:
1)
publication d'un rapport anti-scientifique en 1993 car reposant sur de
pseudo-études réalisées avec des huiles impropres à la
carburation.
2) refus d'expérimentation
sérieuse dans le cadre d'AGRICE en 1998
3) poursuites abusives par
l'intermédiaire de la direction des douanes en 2001.
D - La vérité est en
marche
Heureusement qu'un certain
nombre de personnes ont considéré le rapport Lévy totalement anti-scientifique
en ce qui concerne les HVB car si les moteurs cassaient, il y a longtemps qu'il
n'y aurait plus d'expérimentation.
Ce rapport est aussi sérieux
que le SCPRI du célèbre professeur Pellerin affirmant que le nuage radioactif de
Tchernobyl avait épargné la France, avec comme résultat l'absence totale de
mesures de prévention.
Actuellement, étant donné le
nombre d'unités de trituration en service et le nombre de véhicules ayant roulé
à l'huile de tournesol, ce sont plus de 6 millions de km qui ont été parcourus
un peu partout en France et pas un seul utilisateur - à notre connaissance - n'a
voulu abandonner ce carburant.
En France, les lobbies
pétroliers et nucléaires ne défendent que les énergies les plus polluantes,
c'est à dire soit essence, gas-oil, ou soit plus récemment GPL (qui contribue
aussi à l'effet de serre), voiture électrique qui étant donné la structure de
production EDF utilise 80 % d'électricité nucléaire et 5 % d'électricité à
partir de combustibles fossiles.
Les citoyens doivent donc se
mobiliser pour imposer le plus rapidement possible les pratiques énergétiques
les moins polluantes possibles, car la situation a radicalement changé depuis
les 2 chocs pétroliers et la multiplication par 10 du prix du
pétrole.
Actuellement, les HVB ne
posent aucun problème technique majeur, sont devenues compétitives et ne
contribuent en aucun cas à l'effet de serre.
III Caractéristique de l'huile
de tournesol
1 - Caractéristiques
chimiques
L'huile de tournesol est un
mélange composé à 95 % de triglycérides (formule CxHyOz) et 5 % d'acides gras
libres, de stérols, de cires et de diverses impuretés.
C'est une huile di-insaturée
(dite semi-siccative) caractérisée par un indice d'iode de 132 et d'acidité de
0,05.
Il faut noter l'absence de
polluants dangereux comme le benzène ou le soufre.
2 - Caractéristiques
physiques de l'huile de tournesol : (ref : VAITILINGOM)
Densité à 20° C
0,925
Viscosité (CST) à 201 C
55 - 61
Point de fusion
- 16° / l8°
Point de trouble
- 5°
Point éclair
316
PCI (kcal / kg)
9032
Indice de cétane
30
L'indice de cétane qui
mesure l'aptitude à l'auto inflammation est très faible dans le cas de l'huile
de tournesol (48-50 pour le gazole).
L'huile de pression à froid
s'oxyde lors d'un stockage prolongé, et voit donc son indice de cétane
augmenter, ce qui présente un avantage.
L'huile proposée par
VALENERGOL est une huile de pression à froid qui ne subit pas de traitement de
raffinage, de dégommage, de neutralisation, de
décoloration.
La miscibilité est
excellente avec le gazole, et à tout moment il reste possible de
s'approvisionner en gazole.
3 - Des risques très
faibles
Ce biocarburant présente de
grands avantages car :
v son stockage est très
facile,
v il s’agit d’un corps stable
très peu dangereux et peu polluant,
v l’indice de cétane est bas
(peu de risques d’inflammation avec un point éclair à
316°),
l’indice d’évaporation est
extrêmement faible comparé à l’essence et même au gazole.
Il faut rappeler que la
législation européenne interdit l'entrée des parkings souterrains aux véhicules
fonctionnant au G.P.L..
IV - Intérêt économique et
social
1 - Bilan
énergétique
La question essentielle est
de savoir si la quantité d'énergie utilisée pour tous les travaux agricoles
nécessaires à la culture du tournesol (labourage, récolte, transport, etc... )
et l'énergie indirecte destinée à la fabrication des engrais, pesticides,
insecticides et l'énergie nécessaire à la trituration, etc... est inférieure à
la valeur énergétique de la production de tournesol (en y incluant les
sous-produits comme les tourteaux).
Dans toutes les hypothèses, le bilan est favorable, mais il l'est
d'autant plus que l'on développera une agriculture respectueuse de
l'environnement utilisant le moins possible de nitrates et de
pesticides.
D'après J. Lambert, la
culture extensive du tournesol permet d'obtenir 6,3 fois l'énergie initiale
contre seulement 2,4 pour l'EMC (ester méthylique de colza), soit un
« facteur de récolte » multiplié par 2,6.
L'intérêt de l'huile de
tournesol est qu'elle représente une énergie renouvelable à volonté, la
production étant limitée simplement pas les superficies disponibles pouvant être
consacrées à ce biocarburant.
2 - Des avantages
économiques incontestables
a) développement d'une filière
se situant intégralement sur le territoire national échappant à tous les aléas
du commerce international, en particulier de la
spéculation.
b) créations d'emplois dans les
unités de trituration.
c) maintien des emplois en
milieu rural et lutte contre la désertification des campagnes
fiançasses.
d) incidences en amont car
besoins de produits industriels.
e) Fournitures de tourteaux de
tournesol gras riches en protéines dont l'origine et la qualité peuvent être
contrôlés (à l'inverse de ce qui se produit dans le commerce international des
aliments pour le bétail : cf maladie de la vache
folle).
f) incidence positive sur
la balance commerciale avec économies de devises fortes (puisque hydrocarbures
payés en dollars).
g) maîtrise beaucoup plus facile
d'une filière courte par les différents intervenants (agriculteurs, unité de
trituration, utilisateurs du carburant...
h) pollution
moindre.
Tout ce système peut
fonctionner en filière ultra-courte au niveau d'un département voire même d'un
canton réduisant ainsi les distances de transport avec toutes les conséquences
induites.
A travers ce mémoire, il
apparaît que l'utilisation de l'huile de tournesol comme biocarburant pour les
moteurs à pré-chambre de combustion présente incontestablement des avantages
dans tous les domaines: emploi, préservation de l'environnement, santé publique,
cohésion du tissu social,, aménagement du territoire, balance commerciale,
etc...
Cet intérêt certain pour un
pays industrialisé comme la France est encore plus grand pour les pays en
développement, car il s'agirait de développer une filière techniquement
maîtrisée et particulièrement adaptée à ces pays. Ce d'autant plus qu'il possèdent déjà la
production et les possibilités de transformation des oléagineux locaux : palme,
palmiste, coprah, arachide.
Économiquement,
ce type de projet est viable, il suffit maintenant que les choix politiques lui
permettent de se développer par une législation et une fiscalité
appropriées.
Raymond Lévy
: ancien n°2 d'ELF, ex PDG de la régie Renault, plus tard directeur du CDR
àugé de liquider les actifs du
Crédit Lyonnais, membre influent du cercle de l'indusffie (puissant lobby de l'industrie @se auprès de
l'Europe).
JP.
Gaouyer était
un des deux rapporteurs de l'étude de 1993 sur les bio@umnts ! dirigée par Lévy.